Souvenirs du Pass'ARAN
Organisé par Stéphanie du 30 juillet au 4 août
Le Pass' Aran, c'est dur, on était prévenus... Mais qu'est-ce que c'était bien !
Petit inventaire...
70 kms et 5700 m de dénivelé positif, autant en négatif, en six jours.
Un tout petit groupe de quatre, donc une seule voiture au départ du parking de la Pucelle, pour couper en deux l'étape la plus dure entre le Valier et Eylie.
Un temps parfait et les coups de soleil qui vont avec ; les lacs et étangs qui reflètent les montagnes ; deux tubes d'Arnica et trois de Sporténine, beaucoup de Motivarène et de Volontarine, trois rouleaux de strap et pas mal de Compeed!
Les pentes couvertes de bruyères en fleurs, les acrobaties des martinets qui nous frôlent de si près qu'on entend le sifflement du vent sur leurs ailes et les sommets enneigés des Pyrénées espagnoles.
Chercher des isards à la jumelle, les trouver, les montrer aux autres randonneurs qui passaient sans rien voir.
Les étapes près des lacs pour grignoter un morceau et se tremper les pieds. Les innombrables pauses photos sur toutes les fleurs des montagnes, pendant que Michel a "la crépine au gravier" (tout le monde bien sûr sait ce qu'est une crépine...)
Stéphanie aux petits soins: "Pensez à boire !", "Allez les filles, on est des winneuses", "Courage Dany, la montée est presque finie", "Allez Muriel, la descente est presque terminée" !
Les leçons de botanique : arnica, millepertuis, gentiane et digitale, l'Arménie des Alpes, un nom bien exotique pour une fleur de nos montagnes.
Les leçons d'ornithologie : distinguer le vautour fauve du gypaète barbu et de l'aigle royal; faucon pèlerin ou crécerelle?
Les poêlées de cèpes le soir, avec la cueillette de la journée, l'eau fraîche des lacs où on se baigne (attention à ton dentier Stéph !), les pieds qui brûlent bien et qu'on plonge dans l'eau glacée des torrents, le sifflement des marmottes bien grasses, le désert des dalles où les isards se chauffent au soleil.
Les refuges : Eylie, et l'accueil si gentil de Nelly, Araing la "boîte de conserve" bien confortable, avec une vue magnifique sur le lac, Montgarri et son église, tellement désirée au bout des 20 km de marche, les Estagnous, le site le plus spectaculaire, perché au-dessus du lac, une trentaine de vautours qui tournent en face de nous, la Maison du Valier enfin et pour terminer notre parcours le plaisir de dormir dans des draps blancs, douche chaude non minutée...
Les repas monstrueux du soir où on se gave, les belles histoires de chasseur alpin que raconte Michel, les rigolades et la bonne humeur;
La mer de nuages à nos pieds, attendre le coucher de soleil aux Estagnous, les serpents de nuages qui montent et s'effilochent sur les crêtes, le vent brutal qui nous fait perdre l'équilibre quand on arrive à un col, la pause à la fin des montées, voir qu'on était partis de tout en bas, le bleu unique des lacs de montagne, avec les reflets de lumière et de nuages selon le vent, découvrir le paysage de la nouvelle vallée, chacune est différente de la précédente.
Et la petite nostalgie déjà quand on arrive au panneau indiquant le parking et la fin du parcours... C'est déjà fini? Retour au monde civilisé ... C'est quand la prochaine virée?
En tout cas, un grand merci à Stéphanie qui nous a organisé un séjour aux petits oignons !
Muriel