Les montagnards sont là !
Date de l'évènement : jeudi, 25 mai 2017
On ne pouvait rêver meilleures conditions pour l'ascension du Mont perdu.La météo en cette fin du mois de mai était estivale, avec un ciel azuré et un sommet sans vent. Le groupe mixte est très en forme et tchatcheur , et va talonner sans broncher un jeune guide efficace pour nous faire franchir las Clavijas de Soaso et les névés encore présents à partir de 2500 m.Il y avait les routards de la montagne, Francis , Christine et Guy qui évoquaient leurs expéditions et François le pyrénéen d'adoption, naturaliste curieux toujours à l'affût d'une orchidée , d'un Izard ou d'une marmotte ; L'appareil photo à portée de main pour capturer un bout de museau ou la course agile des chamois.Quand à moi qui me sens encore jeune et sportive, quelle leçon d'humilité face à cette géologie grandiose où chaque pas mérite concentration et chaque coup d'œil contemplation. Je comprends mieux désormais les accrocs de l'altitude.Après une nuit à Broto, nous atteignons le parking d'Ordesa presque désert. Malgré des sacs à dos pleins à craquer avec piolet, crampons et baudrier, nous avons parcouru le canyon et ses magnifiques cascades d'une traite jusqu'au fond du cirque. Après c'est l'escalade et la grimpette sur le chemin d'éboulis qui s'élève au-dessus de la vallée jusqu'au refuge de Goritz à 2200 m . Le lendemain de bonne heure, nous attaquons le dénivelé pour atteindre son raidillon final vers 11 h. La vue est époustouflante sur le cœur de la chaîne . Les connaisseurs comme Christine ou François tentent de reconnaître les pics à leur forme et leur localisation ( Marboré, Taillon, Vignemale, Aneto...) . La descente risquée au départ devient une partie de plaisir quand il s'agit de dévaler « en mode luge » la zone enneigée, puis il faut crapahuter sur le chemin caillouteux et escarpé pour revenir au refuge , presque plein pour le week-end.Nous rêvons déjà à d'autres mont perdu .... Ghislaine